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Chroniques

Bilan offseason 2019

Alors que le début de saison NFL bat son plein et que Julio Jones enfonce une épée longue de 64 yards dans le coeur des Eagles, sa cousine de la balle orange commence à s’éveiller.

Du côté de Camden, la saison écoulée, bien que moins fun que celle d’il y a deux ans, aura quand même été source de beaucoup de satisfactions avec une 3e place à l’Est et un joli run en post-season.

A l’instar des champions 2018, les 76ers ont vu leur parcours s’arrêter brutalement en demi-finale de conférence avant d’avoir un été mouvementé mais qui les place idéalement dans la course au titre 2020.

A quelques semaines du début de la saison NBA, nous allons vous proposer une longue analyse de l’offseason qui touche à sa fin et de la saison régulière qui s’annonce.

Vous l’avez compris, chers lecteurs, cela annonce deux articles chez Sixers France: un bilan XXL de la récente offseason et une preview de la petite centaine de matchs qui nous attend.

L’offseason: Etats Généraux.

Nous y voilà. De l’eau a coulé sous les ponts, l’été a passé et nous pouvons maintenant réagir à froid aux événements de l’été et nous projeter sur la saison à venir.

Pour l’heure, occupons-nous du premier morceau.

Au vu de tous les éléments dont nous disposons, il me semble faisable, pour une fois, d’emprunter exactement le même chemin que le front office.

Au menu:

  • La réflexion d’après-saison
  • Les rumeurs
  • Le projet de build
  • La draft
  • La free agency: J-Rich, Al Horford, Tobias Harris et les moves additionnels
  • Conclusion

Naturellement, si je suivais à la lettre les traditionnelles exigences universitaires je devrais croiser ces différentes problématiques en vue d’établir un plan transversal… mais pour une fois je vais m’en affranchir et vous proposer quelque chose d’extrêmement linéaire.

La réflexion post-élimination

Après avoir été éliminés en finales NBA par des Warriors d’un Curry solaire et enfin MVP des Finales (#négationnisme), Elton Brand et son équipe se sont naturellement réunis pour faire le bilan sur la saison et réfléchir à la suite.

La première conclusion qui s’impose.. c’est qu’il est bien difficile de tirer des conclusions !

Au delà du troll, il y a un empêchement dirimant à faire des plans sur la comète: l’équipe n’a que très peu joué ensemble, avec une série de playoffs contre une équipe qui était une des plus faibles qualifiées pour la post-season et une autre qui se sera jouée sur un hail mary.

Au final, nous n’avons eu que la confirmation de ce que nous savions déjà, à savoir que le 5 majeur Simmons – Redick – Butler – Harris – Embiid était l’un des (le ?) meilleurs de la ligue et devait absolument être reconduit.

Bien que l’échantillon soit réduit, un net rating de 19,4 dont un 121,9 en attaque malgré un spacing moyen/mauvais reste quelque chose d’énormissime, d’autant plus que cette lineup en avait encore énormément sous la pédale avec un développement sur la durée.

In fine, le seul véritable « team need » était de récupérer de la profondeur d’effectif afin de pouvoir reposer les stars et proposer un défi beaucoup plus polymorphe que par le passé.

Pour cela, en dépit des conneries de Bryan Colangelo, Elton Brand disposait des derniers assets issus du Process, à savoir une floppée de tours de draft extrêmement intéressants pour un contender.

Malheureusement, les choses allaient se révéler plus compliquées que prévu…

Le temps des rumeurs

Dès la saison des 76ers terminée, il y avait déjà eu quelques rumeurs concernant Jimmy Butler. Des deux côtés.

Visiblement, tout le monde n’était pas d’accord au sein du front office pour lui offrir la 5e année au salaire maximum, ce qui est compréhensible au vu de l’âge du joueur (29 ans).

Du côté de Butler himself et de son entourage, cela fait longtemps que personne n’ignore qu’il désire gagner.. mais à ses termes; c’est à dire en tant que franchise player incontesté avec le contrat qui va avec.

Pourtant, en dépit de ce risque, le front office de Philadelphie n’avait pas hésité à céder deux assets de valeur aux Timberwolves pour s’attacher les services de leur franchise player.

Malheureusement (et la suite ne l’a pas démenti), ce mauvais scénario prenait vie avec des rumeurs de plus en plus insistantes autour d’un départ pour South Beach.

Difficile de reprocher quoi que ce soit à Butler: il aura été de loin notre meilleur joueur en playoffs, nous a donné une vraie chance d’aller chercher un titre, n’a pas joué avec nous en aucune manière, bref, rien à redire, le type a été parfaitement réglo et nous sommes ici à des années-lumières de l’étiquette Antonio Brownesque que certains essaient de lui coller.

Personnellement, il me manquera beaucoup, car c’est un joueur que j’ai adoré voir sous nos couleurs, qui s’est battu jusqu’au bout, a été un leader incroyable et un vrai gladiateur à chaque fois qu’il a posé le pied sur le parquet.

Passons.

A ce moment là, l’ambiance est plus que morose alors que les fans commencent à se demander si le beau projet monté avec tant de patience et de flegme par Sam Hinkie n’allait pas voler en éclats.

A quelques centaines de kilomètres de là règne une atmosphère encore plus bizarre: alors que les Patriots célèbrent encore leur 6e sacre, les fans des Celtics sont en plein spleen.

Après avoir pris la foudre par un dieu grec, voici que leurs meilleures troupes quittaient le navire !

Alors que tous les insiders ébruitent le désir de Kyrie Irving d’un départ pour Brooklyn, il se murmure qu’Al Horford, qui devait initialement faire une fleur à la franchise (en déclinant son option à 30.1M), était mécontent des conditions proposées par Danny Ainge et avait accepté l’offre d’une autre équipe, dont le nom n’était alors pas connu mais qui s’est avérée être les 76ers.

De notre côté, n’ayant alors pas tous les éléments en main (très loin de là même), nous n’accordions guère de crédit à une telle hypothèse, surtout avec un Tobias Harris que nous avions bon espoir de resigner.

Si vous ajoutez à cela le fait que les différents insiders parlaient d’un contrat long pour un montant entre 25 et 30M, l’idée en devenait carrément farfelue.

A l’approche de la draft, les pièces sont donc déjà en place sur l’échiquier (#tampering) et c’est en fonction de ces données que le front office a dû penser sa stratégie.

Posons-nous un peu et essayons de nous glisser dans la peau de nos dirigeants afin d’y voir plus clair.

Le projet de build

Faisons abstraction quelques instants des problématiques Butler, Horford et Harris.

Les deux piliers de votre effectif sont Joel Embiid et Ben Simmons. 4 et 6 ans de contrat, tous deux draftés et dûment formés par vos soins.

Partons d’une évidence afin d’entamer notre raisonnement: le premier joue très près du cercle et requiert donc un spacing 5 étoiles pour vous offrir son meilleur rendement.

L’ennui, c’est que le second vous pose exactement la même problématique à ceci près qu’il joue meneur et non pivot.

Autre point commun: l’un comme l’autre sont considérés comme des non-shooteurs par les défenses NBA.

Les conséquences sont évidentes: un harcèlement perpétuel pour le premier lorsqu’il travaille poste bas et un véritable mur entre lui et le cercle pour le second.

Reste que comme évoqué précédemment, les deux sont les piliers de la franchise, ce qui signifie que si vous voulez bâtir votre équipe autour d’eux, vous vous devez trouver un moyen de tirer le maximum de leur association.

Partant, plutôt que de réfléchir en fonction de leurs défauts, votre raisonnement doit être structuré autour de leurs qualités respectives.

La première question est donc la suivante: Embiid et Simmons possèdent-ils un point commun suffisamment intéressant pour que l’un des joueurs de poker patentés que sont les GM NBA soit prêt à faire tapis dessus ?

Vous l’aurez compris, la réponse est évidemment oui et cette force commune, c’est la défense.

En effet, le Process comme le Fresh Prince sont tous deux parmi les meilleurs défenseurs à leur position.

En conclusion, là où une orientation « heavy offense » vous ferait rencontrer un plafond de verre en raison des limites structurelles qu’impliquent vos deux meilleurs joueurs, privilégier une approche « heavy defense » vous ouvre des perspectives autrement plus intéressantes.

Car oui, avec des joueurs comme Joel Embiid, Tobias Harris and co, vous pouvez toujours vous démerder pour scorer à peu près correctement, surtout avec un coach aussi créatif que Brett Brown. Or si derrière vous avez des murailles que ne renieraient pas les troyens… vous pouvez faire trembler à peu près n’importe quelle autre équipe.

Vous le comprenez à présent chers lecteurs: à partir du moment où Al Horford était intéressé par l’idée de venir chez nous, il était évident que nous devions tout faire pour le convaincre.

Après avoir développé la pensée du front office, nous arrivons maintenant à la draft NBA 2019.

La Draftalgar

C’est bien peu de dire que la draft des 76ers a ressemblé à s’y méprendre à la baie de Trafalgar au soir du 21 octobre 1805.

Généralement, un front office qui se considère proche de la victoire finale va surtout miser sur des vétérans; des joueurs capables d’être productifs day 1, alors qu’une équipe qui se voit à un stade plus éloigné va davantage se baser sur la draft pour compléter son roster.

Le cas de Brand est bien différent: la draft, il n’en a pas grand-chose à cirer.

Pour caricatural que cela puisse paraître, ça n’en est pas moins la réalité: le département scouting a dû être séduit par Matisse Thybulle, lui a bien vendu, Brand a été séduit, lui a fait la promesse de le drafter et son seul objectif de la soirée était de tenir parole.

Carsen Edwards, Brandon Clarke ?

Peu lui chaut. Très clairement, il ne s’y était même pas intéressé.

Je ne vais pas vous refaire ici tout l’historique et encore moins vous réexpliquer la litanie de conneries qui ont été faites ce soir-là, cela a déjà été fait dans cet article. Aussi ne vais-je vous proposer que mon ressenti avec le recul.

Concernant le choix en lui-même, la raison est évidente: si la franchise a laissé partir Covington, c’est parce que tout défenseur d’élite off ball qu’il était, a vu son manque de rapidité latérale exposée contre Boston, comme nous l’a justement fait remarquer Cole Zwicker. Le hic, c’est qu’en playoffs, c’est un défaut facilement exploitable. Butler sur le départ, il fallait retrouver un profil de défenseur à peu près similaire.

Double DPOY de la PAC 12, l’ancien Husky était l’un des meilleurs prospects défensifs de la cuvée.

Pour reprendre les propos de notre récent invité, il apportera peu ou prou la même chose que notre ancien ophiophile adoré (je vous laisse aller checker ce mot sur Wikipédia) mais avec la rapidité qui faisait défaut à ce dernier.

A mon sens, la raison de cette sélection est à apprécier à l’aune de l’ensemble de l’oeuvre: l’an passé, notre défense s’appuyait avant tout sur la force avec Covington, Simmons et Embiid en fers de lance. Aujourd’hui, si vous considérez les principaux joueurs recrutés, tous vont renforcer votre défense mais beaucoup plus par leur intelligence et leur QI défensif que par des muscles. Or Thybulle, de par son profil est peut-être l’incarnation la plus aboutie de cette nouvelle philosophie du front office.

Toujours est-il que je maintiens: Brandon Clarke, en plus d’être un bien meilleur défenseur dans tous les domaines, a un toucher bien supérieur et des qualités athlétiques que Thybulle n’aura jamais, même en rêve. Ce pick demeure donc une erreur à mes yeux, à voir si l’avenir me donne raison.

Reste que la finalité est identique, qu’Elton Brand se fusse rallié à mon opinion ou non: les 76ers repartaient de la draft avec un gros défenseur en plus et le plus important, c’est que le pick soit cohérent avec le raisonnement exposé plus haut.

En guise de dernière remarque, certains ont évoqué l’idée d’utiliser le cap space libéré par Butler pour prendre un mauvais contrat et avoir un extra pick entre 10 et 15 (grossièrement). A cela je réponds qu’un candidat au titre ne peut parvenir à ses fins qu’en valorisant chaque dollar et qu’aucun rookie n’aurait pu nous aider suffisamment pour justifier un investissement d’environ 20M de dollars.

Après cette soirée particulièrement agaçante, les regards des fans se tournaient dorénavant vers la free agency.

La Bizarreree Agency

Durant les jours qui précédèrent l’ouverture du marché, les quelques doutes/espoirs que pouvaient entretenir les fans firent place à des certitudes: Jimmy Butler avait bel et bien l’intention de rejoindre Miami et effectivement, l’équipe mystère qui s’était attaché les services d’Al Horford était Philadelphie.

Cerise sur le gâteau: comme je le pressentais, JJ Redick a fait ses valises et est allé là où on lui proposait le plus d’argent.

Il n’aura donc suffi que de quelques heures pour que le #RunItBack parte en fumée.

Dans le même temps, tous les shooteurs capables de nous aider s’en allaient un à un, de quoi ruiner nos maigres espoirs de construire une équipe tournée vers l’offensive.

Evidemment, nous sommes en NBA, donc nous avons droit à notre touche d’humour pour couronner le tout: lassé de conduire des tracteurs dans l’Indiana, Darren Collison s’engageait en faveur du Jéhovah FC, au grand désespoir de la fanbase des Lakers que l’on salue.

Inutile d’aller plus loin: la probabilité que nous arrivions à quelque chose de crédible était infinitésimale. Autant rester sur notre idée de départ et construire ce putain de mur (la bise à SVG).

Dans ces conditions, on peut dire qu’il y a bien pire que de récupérer Josh Richardson signer Al Horford et resigner Tobias Harris.

Etant entendu que les problématiques de terrain seront évoquées dans la preview, nous ne traiterons ici que des aspects relatifs au marché, à la qualité des contrats et à la pertinence des différentes opérations du front office.

Josh Richardson

Je l’avoue sans peine: bien que je sois très déçu de voir Butler partir, récupérer le meilleur joueur du Heat et accessoirement un de mes joueurs préférés dans la ligue est un très joli lot de consolation.

Inutile de palabrer pendant un siècle: nous avons récupéré le meilleur joueur du Heat, quelqu’un d’extrêmement sous-estimé à bien des égards et qui comble un besoin crucial (défense dans le périmètre). Incontestablement la meilleure chose à faire au vu des circonstances.

Al Horford

Initialement, j’étais assez mécontent de cette signature, pour une foule de raisons.

La première est bien évidemment relative au contrat: 4 ans à environ 27M l’année, pour un joueur qui vient d’avoir 33 ans.. oh boy.

Cela confirme deux choses: qu’il y a des désaccords au sein du front office (faire ça après avoir eu la tremblote au moment de donner la 5e année à Butler.. humm..) mais qu’en dépit de cela ses membres sont unanimes sur le postulat que nous ne sommes vraiment plus très loin de l’objectif.

A mon humble avis, si Horford a décidé d’accepter notre offre, c’est parce qu’il a réalisé que s’il déclinait son option et resignait pour un contrat moins onéreux mais plus long avec les Celtics.. il avait de grandes chances d’être bouté hors de l’effectif au premier All-Star qui demande son transfert.

Or lui ne n’a jamais caché son désir d’aller chercher la victoire lors de ses dernières bonnes années, ce qui peut aisément se comprendre venant de quelqu’un qui en est à 189M de dollars empochés en carrière.

Il ne faut toutefois pas se leurrer: il demeure plus que probable qu’Horford n’entendait en aucune façon revoir ses prétentions à la baisse, et c’est sans doute pour cela qu’il nous a choisis: à chances à peu près égales de gagner un titre, autant aller là où le contrat est le plus juteux.

Pour élémentaire que cela puisse paraître, n’oubliez jamais, chers lecteurs, qu’en dehors des mégastars de la ligue, la préoccupation numéro 1 des joueurs est et sera toujours l’argent.

Passons.

L’autre aspect de ce move, qui présente un intérêt autrement plus grand à mon sens, c’est que d’un point de vue «  » »géopolitique » » », signer l’ancien Hawk nous permet de priver Boston de son 2e meilleur joueur et de mettre hors-jeu le joueur qui entre tous pose le plus de problèmes à Joel Embiid. Chose absolument pas négligeable dans l’optique d’une future confrontation en playoffs.

Après tout.. nos dirigeants n’ont jamais fait qu’appliquer les sages conseils de Sun Tzu: « Vous profiterez de la dissension qui surgit chez vos ennemis pour attirer les mécontents dans votre parti en ne leur ménageant ni les promesses, ni les dons, ni les récompenses. »

Tobias Harris

Bien évidemment, Tobias Harris n’est pas un joueur max. Cela dit.. il n’en est pas très loin et c’est bien pour ça qu’il a eu suffisamment de leverage pour décrocher un contrat max cet été.

Autre question: à partir du moment où nous Al Horford nous rejoignait, quel meilleur usage eussions-nous pu faire de notre cap space ?

Spoilers: Aucun.

Conclusion: bien que nous ne ferons sans doute pas beaucoup de marge sur ce contrat, cela restait la chose plus logique (évidente ?) à faire et il n’y a pas grand chose à dire de plus.

Pour conclure ce très long article, évoquons les mouvements secondaires opérés par notre GM.

Les signatures additionnelles

Les premiers à rempiler furent James Ennis et Mike Scott.

En dépit de l’aspect continuité qui est incontestablement très appréciable.. cela reste deux joueurs vraiment faibles. Deux cibles défensives à l’adresse fluctuante qui je pense auraient pu être remplacées par des profils plus intéressants… comme nos seconds tour de draft par exemple !

Vient Kyle O’Quinn.

Pour le coup je suis ravi. Pas un foudre de guerre certes, mais quelqu’un de réputé pour être un chic type, de ceux que l’on apprécie beaucoup d’avoir dans son vestiaire. Incontestablement une super affaire pour un rôle de 3e pivot.

Deux guards furent signés par la suite: Raul Neto et Trey Burke.

Pas grand chose à dire ici hormis que le premier est inutile et le second peut s’avérer être le pull-up threat qui nous manque.

Enfin.. Korkmaz.

No comment. Chaque équipe a besoin de coupeurs de citrons et de peleurs d’oranges après tout…

Conclusion

Bien que les circonstances aient certainement plus gouverné les actions du front office que l’inverse, au moins y a-t-il une direction et une cohérence d’ensemble, fut-elle imposée par le hasard. Or ça, au bout du compte, c’est bien l’essentiel.

Cependant, malgré un été que l’on peut donc qualifier de globalement satisfaisant, les 76ers ont grillé leurs dernières cartouches: il n’y a plus d’argent disponible, aucun contrat tradable en vue d’obtenir un renfort à la deadline, aucun choix de premier tour échangeable avant longtemps, bref, nous sommes indéniablement au stade final du Process.

Cela nous sera-t-il suffisant pour soulever le Larry O’Bien Trophy ?

Peut-être.. ou peut-être pas. Au moins pouvons-nous nous féliciter d’avoir une direction qui aura – presque – tout fait pour.

Amis lecteurs, au plaisir de lire vos commentaires.

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