Nous y sommes, Joel Embiid vient de passer le cap symbolique des 82 matchs joués, l’équivalent d’une saison complète dans la grande ligue. Pour autant, le pivot camerounais avouait récemment être dans un phase d’adaptation face à l’exigence si rude de la NBA.
Auteur d’une saison extrêmement solide (23,4 points, 11 rebonds 3,2 passes) ayant permis au joueur de s’installer à la table des grands à l’occasion de sa première sélection au All-Star Game, il n’en reste pas moins complexe pour le Sixer de 23 ans d’arriver à gérer la dureté du calendrier, lui qui vient récemment de se voir accorder la permission de jouer les back-to-backs.
En effet, après un début de saison 2017-2018 de haute facture, « The Process » se trouve actuellement dans une phase délicate sur le plan physique essayant tant bien que mal d’apprendre à gérer le rythme d’une saison complète.
L’intéressé s’est d’ailleurs exprimé sur le sujet au micro de Keith Pompey:
« Dans une saison, vous allez avoir des moments faibles. Je sens que j’ai mal joué récemment, même si la feuille de match ne le dit peut-être pas »
Si son manque de fraîcheur physique est apparu de manière évidente lors des matchs face aux Hornets et au Heat, cette impression visuelle se traduit de manière plus saillante encore dans les productions statistiques du grand camerounais. Ainsi, la comparaison de ses statistiques en saison et lors de ces trois (Bucks, Hornets, Heat) derniers matchs est éloquente.
Bien qu’honorables, les chiffres du joueur aux 8 matchs à +30 points cette saison sont en baisse dans l’ensemble des catégories statistiques majeures. Et pour cause, lors de ces 3 dernières sorties, le sophomore a beaucoup moins fait parler sa puissance au poste bas qu’à l’habitude et s’est trop souvent contenté souvent d’un jumpshot contesté bien moins épuisant physiquement mais aussi et surtout moins efficace.
De l’autre coté du terrain, ce passage « à vide » du pivot se fait également ressentir. En effet, il est sidérant de constater les performances réalisées par les pivots « d’élite » auxquels Joel à dû faire face lors de ces matchs. D’un coté, Dwight Howard et ses 30 points (record en saison) lors de la victoire à Charlotte et de l’autre, les 26 points et 8 rebonds d’Hassan Whiteside lors du dernier match. Pis encore, lorsqu’il a défendu sur le triple DPOY, ce dernier a rentré 8 de ses 10 tentatives. Hassan Whiteside se montrant encore plus efficace avec un 7/8. Des anomalies comparées aux standards des adversaires de Joel Embiid qui caracole en tête du classement des joueurs qui réduisent le plus drastiquement l’adresse de leurs vis-à-vis cette saison, et de fait candidat légitime au DPOY.
Autrefois snobé, raillé pour ses blessures à répétition, Joel Embiid est aujourd’hui en train de prouver au monde de la NBA qu’il a les capacités pour s’y installer durablement et de manière dominante.
Cependant, n’ayant jamais eu à manœuvrer avec une saison complète, le pivot devra, dans les mois et années à venir, apprendre à gérer ses passages dans le dur avec intelligence en adaptant son jeu selon qu’il se trouve dans une bonne ou dans une mauvaise passe.
Aujourd’hui, alors que la qualification pour la post-season est entérinée, il serait probablement sage d’octroyer à Joel Embiid une plage de repos après lui avoir fait disputer l’intégralité des back-to-backs depuis sa participation aux évènements du All-Star weekend.
Point focal de l’attaque et de la défense des Philadelphia 76ers, Joel Embiid doit pouvoir se ressourcer afin de redevenir ce monstre inarrêtable qu’il est sur les parquets à l’approche des grandes joutes de fin de saison au cours desquelles, convenons-en, une bonne partie de leur réussite sera placée entre ses mains.
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