Ben Simmons est arrivé en NBA avec son lot de singularités. Meneur de jeu de 2.08 mètres, dépourvu de tir extérieur au point qu’on ne sait pas s’il shoote de la bonne main, l’australien est dès sa première année dans la Ligue un des tout meilleurs playmakers de NBA et caracole en tête de bon nombre de catégories statistiques afférentes au jeu de passe.
En dépit d’une lacune qui inhiberait l’impact du commun des mortels, le natif de Melbourne, est un mismatch permanent pour les défenses adverses. Hier, sur le parquet des Charlotte Hornets, très vite, les observateurs et le coaching staff local, a compris que les solutions manqueraient afin de contenir le rookie.
Dès le premier quart, Ben Simmons exposait sa palette de finisseur, s’offrait deux dunks autoritaires et un lay-up pour assurer un 100% de réussite qu’il ne sera pas loin de maintenir toute la soirée avant de manquer…une tentative de dunk dans le troisième acte. Assigné en défense sur le numéro 25 des 76ers, Michael Kidd-Gilchrist se montrait bien incapable d’annihiler les pénétrations de son vis-à-vis. Exclu, pour avoir reçu deux fautes techniques, le second choix de la draft 2012 laissait la charge de défendre sur Simmons à Treveon Graham.
Cet ajustement contraint n’altérait pas le rapport de force, Ben Simmons récitait sa partition, alternant scoring et distribution tel un meneur de jeu vétéran. Aucune assignation défensive de Steve Clifford n’était susceptible d’arrêter un Ben Simmons qui en était quitte pour une feuille de statistiques presque parfaite : 16 points à 8/9, 13 passes, 8 rebonds, une seule perte de balle, et un différentiel de + 16.
En deux phrases, Nicolas Batum résumait parfaitement ce que venaient d’endurer ses partenaires.
« Un meneur de jeu de 2.08 mètres change tout. Face à lui, vous devez mettre Kemba sur un autre joueur, et ils assignent un joueur plus grand et plus costaud sur votre meneur de jeu. Cela change radicalement les match-up ».
Avec un Robert Covington, impérial en défense sur Kemba Walker, et efficace à longue distance, Ben Simmons a définitivement fait vivre un enfer aux Charlotte Hornets, désormais relégués à 8 matchs des Philadelphia 76ers.
Seul face à la lumière blafarde de mon League Pass, j'ai décidé une nuit de créer un site pour rassembler les fans des Philadelphia Sixers. Si vous lisez cette bio, c'est déjà une victoire.