Après la victoire 110-99 face aux Hornets, Brett Brown a déclaré qu’il souhaitait voir le volume de tir à 3 points d’Embiid augmenter.
« Je veux vraiment le voir prendre 6 ou 8 tirs à 3-points par match. Mais comment y arriver en sachant qu’il reste une présence intérieure et qu’il prend des rebonds » s’interroge coach Brown. « Lorsque que vous regardez notre équipe, je suis convaincu que notre sport se dirige vers la ligne à 3 points et cela va se vérifier pendant les Playoffs. Or, nous avons deux meneurs qui ne tirent pas à 3 points. »
Cette déclaration peut sembler surprenante. D’une part parce que le pivot camerounais n’est pas un grand shooteur à 3 points. Il reste sur un 1/4 derrière l’arc face aux Hornets et tourne à 31,4% cette saison, ce qui est tout à fait honorable pour un pivot, mais pas extraordinaire. D’autre part, parce qu’Embiid est un scoreur incroyable au poste bas et fait partie de l’élite dans ce domaine. Il est également un passeur très sous-estimé lorsqu’il est dos au panier.
En réalité, la remarque de Brett Brown est tout à fait pertinente. Il est rare dans la NBA actuelle d’avoir deux meneurs qui ne tirent pas à 3 points mais c’est pourtant bien le cas chez les Sixers avec Ben Simmons et T.J McConnell. D’ailleurs les 76ers n’émargent qu’au seizième rang des équipes qui tentent le plus de trois points avec 28.8 tentatives par match. Mais pendant les playoffs, le rythme va se ralentir. Il faudra donc créer des espaces pour Ben et TJ. Les Sixers jouent aujourd’hui un jeu qui caractérise assez bien la NBA actuelle, avec un tempo rapide et beaucoup de spacing, et Joel est un pivot extraordinaire qui garantit ce style de jeu.
« Si je peux aider mes coéquipiers à se libérer, je le ferais. Mon travail est d’attirer l’attention des défenses et de créer des espaces pour mon équipe. Si je dois me positionner derrière l’arc pour permettre à Ben d’aller attaquer le cercle, je le ferais. »
Joel Embiid n’a d’ailleurs pas attendu le feu vert de son coach pour prendre plus de tirs à 3 points, puisqu’il est 4,6 tentatives par match en moyenne en février, son record personnel. Cependant, si l’idée semble pertinente, elle peut susciter tout de même un certain pessimisme. L’idée de créer davantage d’espaces avec Embiid est bonne, mais aujourd’hui le positionnement du sophomore au poste bas est le point de départ de nombreux systèmes offensifs des Sixers. Ces systèmes se sont montrés jusqu’à aujourd’hui efficace. Il ne faudrait pas trop s’en éloigner.
