Le marché ouvre ses portes à 6h ce samedi matin. Il ne faudra probablement pas attendre davantage pour que les Philadelphia 76ers fassent parvenir aux représentants de JJ Redick une offre de contrat.
“Multiple league sources I’ve spoken to expect the Sixers and Nets to make a hard push at Redick.”
Après avoir acquis le premier choix de la draft 2017 et mobilisé ses quatre sélections du second tour afin de sélectionner des joueurs qu’il escompte stasher outre-atlantique, Bryan Colangelo aspire désormais à adjoindre à son jeune groupe de joueurs quelques figures tutélaires, des vétérans au CV largement étoffé mais toujours capables de contribuer aux succès collectifs sur le parquet.
Au premier rang des cibles accessibles et complémentaires de l’effectif en place, JJ Redick se distingue. Son patronyme est associé à Philadelphie depuis l’hiver dernier tant les franchises à pouvoir accéder à ses exigences financières sont rares.
A 33 ans, l’arrière ne prolongera pas l’aventure aux Los Angles Clippers.
J.J. Redick won’t be re-signing with the L.A. Clippers. (Via Brian Windhorst – ESPN)
— Clevis Murray (@ClevisMurray) 28 juin 2017
JJ Redick est un des meilleurs shooteurs à trois points de l’histoire. En onze saisons dans la Grande Ligue, jamais il n’a shooté à moins de 37.4% de réussite à longue distance. Mieux, à force de travail et en évoluant aux côtés de deux créateurs de l’acabit de Chris Paul et Blake Griffin, il n’a cessé de progresser. Il n’a jamais été aussi efficace que lors des trois dernières saisons : 43.7% en 2014-2015, 47,5% en 2015-2016 et 42.9% l’année passée ; le tout couplé à un ahurissant taux de réussite sur la ligne des lancers-francs (88.8% en carrière) qui lui permet d’afficher un TS% au-delà des 60%.
Dans une ligue qui valorise toujours davantage le tir à longue distance, JJ Redick (15 points en 28.2 minutes) sort de sa saison avec le plus gros volume de 3 points tentés (6 tentatives par match). Moins qu’un Robert Covington qui, en dépit d’une adresse aléatoire cette saison, prenait sa chance derrière l’arc à 6.1 reprises par rencontre.
A Philadelphie, l’arrière formé à Duke trouverait un environnement inédit et une opportunité singulière : la possibilité d’élever son nombre de tentatives au niveau de ceux affichés par Isaiah Thomas (8.5), Klay Thompson (8.3) ou Eric Gordon (8.8). Avec un tel volume de tirs à trois points et un pourcentage de réussite analogue à ceux affichés lors des trois derniers exercices, JJ Redick serait en situation de produire une vingtaine de points par rencontre. Piètre défenseur sur l’homme mais intelligent dans ses déplacements, l’arrière pourrait se focaliser sur son jeu sans ballon et ses mouvements permanents à travers les écrans en attaque, tout en laissant à Robert Covington et Joel Embiid le soin de couvrir ses lacunes de l’autre côté du parquet.
La présence de Redick conférerait aux 76ers l’espace nécessaire pour que Markelle Fultz, Ben Simmons et Joel Embiid puissent exprimer leur plein potentiel en attaque. S’il n’est pas de la trempe des joueurs capables de muer les 76ers en authentiques prétendants au titre, JJ Redick pourrait agir comme un catalyseur du développement des figures de proue de l’effectif pennsylvanien et contribuer à l’accélération du processus de reconstruction de la franchise.
A 33 ans, JJ Redick présente le pedigree pour opérer comme le vétéran susceptible d’encadrer les jeunes joueurs tout en contribuant au pouvoir d’attraction des 76ers lors des prochaines free agency. A cet égard, ce n’est pas tant le montant des émoluments auxquels prétendra l’ancien membre de l’escouade de Woj qui sera déterminant mais la durée du contrat.
Eu égard à son style de jeu, son éthique de travail, son hygiène de vie, son professionnalisme et l’évolution de ses performances, ce n’est pas tant la perspective d’une régression physique du joueur qui devrait condamner l’éventualité d’un contrat de plus de deux années mais bien la situation salariale de la franchise.
Les 76ers ont toute latitude pour satisfaire les exigences de Redick d’un contrat avoisinant les 20 millions de dollars annuels. Pour autant, il s’agit de ne pas perdre de vue que les Philadelphia 76ers ne disposent plus que de trois opportunités de recruter une star lors de la free agency : cet été, le suivant et l’été 2019.
Cet été comme le suivant, les finances des 76ers pourront supporter un contrat à hauteur des 20 millions de dollars pour Redick, mais la donne pourrait bien être différente en 2019 quand la franchise devra composer avec les nouveaux contrats de Joel Embiid, (Nik Stauskas ?) et de Robert Covington en attendant que l’année suivante les cap holds de Ben Simmons et Dario Saric ne viennent définitivement annihiler toute flexibilité sous le salary cap.
En l’espèce, la principale menace qui pèse sur les Philadelphia 76ers provient de Brooklyn où JJ Redick s’est offert un luxueux penthouse l’été dernier. Si Sean Marks, tout aussi attiré par les services de l’artilleur des Clippers, était disposé à lui proposer un contrat de plus de deux années, alors, peut-être serait-il plus sage de laisser JJ Redick profiter des offrandes de D’Angelo Russell.
Seul face à la lumière blafarde de mon League Pass, j'ai décidé une nuit de créer un site pour rassembler les fans des Philadelphia Sixers. Si vous lisez cette bio, c'est déjà une victoire.