Pendant que certains commentaient la draft pour l’Echo des Parquets, quand d’autres suivaient à la lumière blafarde d’un streaming rétif la séance de name dropping la plus courue d’Amérique, Antoine Bancharel, collaborateur de Basket-Infos, siégeait parmi l’assistance fournie du Barclays Center.
Il fut, l’un des premiers à recueillir les impressions d’un néo-Sixer, le français Timothé Luwawu, bien décidé à faire regretter leur décision aux franchises l’ayant laissé échoir au 24ème rang de l’ordre de sélection alors qu’il avait pris place dans la « Green Room ».
Avec l’aimable autorisation de Basket-Infos, nous reproduisons ici ce court mais intense entretien.
AB : Quel est ton sentiment, moins de 5 minutes après l’annonce ?
Timothé Luwawu : Je suis content d’être là. C’est le soir de la draft… D’être drafté, c’était le plus grand soulagement de ma vie et de la soirée. Sur le moment c’est un peu dur quand tu vois les caméras partir dans les tribunes, derrière, que des équipes choisissent des arrières, des ailiers, qui sont sur ton poste et qui n’étaient pas dans la « Green Room », c’est un peu déstabilisant mais je suis resté moi même. Et quand j’ai entendu mon nom, c’était comme si j’avais été premier de la draft. C’était juste top.
AB : Comment as-tu vécu la sélection de Guershon Yabusele au 16ème pick, alors qu’il était projeté derrière toi ?
Timothé Luwawu : C’était de la fierté. J’étais trop content. Même si, comme je viens de le dire, c’est bizarre quand tu vois les caméras partir loin, mais quand j’ai vu que c’était lui qui commençait à sourire et que tout le monde commençait à être fou autour, j’étais juste trop content, j’étais fou. Et après, quand il est arrivé… c’était énorme (ils se sont notamment donné une accolade avant la fameuse montée des marches).
En fait, tu n’avais pas fait de workout avec les Sixers ?
Timothé Luwawu : Je n’avais pas fait de workout à Philadelphie non. Je viens de rencontrer le propriétaire il y a 3 minutes (celui-ci a même insisté pour faire un selfie avec lui…). Donc totale surprise.
Comment tu te vois dans cette équipe du coup ?
Timothé Luwawu : Je n’ai pas envie de dire que c’est tout bénef’, mais au moins je peux partir dans une équipe qui ne me connaît pas. Du coup je peux montrer que je suis là, que je vais travailler, que je suis prêt… Vu que c’est une équipe jeune, qui est en reconstruction, c’est parfait.
Tu as dit très clairement à toutes les équipes que tu voulais jouer de suite en NBA, et ne pas aller en Europe (une position qui lui aurait peut-être coûté des places, selon The Vertical)…
Timothé Luwawu : De toute façon, mes intentions étaient très claires cette année et pendant les derniers moments. Donc s’ils m’ont choisi c’est pour que je joue directement. J’espère que c’est le cas et de toute façon je pense que j’ai mon épingle à tirer du jeu, comme je l’ai toujours dit. Et il y a beaucoup d’équipes qui vont le regretter.
AB : C’est ce que tu t’es dit ?
Timothé Luwawu : Quand j’entendais toutes les équipes appeler d’autres joueurs, la seule chose dont j’avais envie, c’était d’être en Summer League et de les défoncer !
Seul face à la lumière blafarde de mon League Pass, j'ai décidé une nuit de créer un site pour rassembler les fans des Philadelphia Sixers. Si vous lisez cette bio, c'est déjà une victoire.