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Ce que l’on sait de Brett Brown

Les Philadelphia Sixers ont offert le poste de head coach à Brett Brown. Si ce dernier le désire, il sera le successeur de Doug Collins et le 8ème coach de Philly en 11 ans. Eu égard à la situation sportive de la franchise et à son projet à moyen et long terme, Brett Brown devrait négocier un contrat proche de celui obtenu par Stevens chez le rival historique. L’ancien coach de Butler percevra 22 millions de dollars sur les 6 prochaines années.

Un contrat longue durée est à la fois nécessaire pour convaincre l’ancien sélectionneur de l’Australie de quitter un poste de premier assistant de Greg Popovich qui s’offre à lui depuis l’exil de Budenholzer en Géorgie.

Du côté de l’institution Sixers, offrir un contrat longue durée à Brown fait sens. Si la franchise s’était mise en quête d’un coach pour gérer seulement la période de reconstruction où le roster accumulera les défaites autant que les talents, Sam Hinkie se serait tourné vers le personnel sous contrat avec la franchise. Mike Curry a une solide expérience en matière d’accumulation de revers et restait apprécié des joueurs du roster. Du moins ces derniers avaient manifesté leur préférence pour une solution interne.

En proposant à Brett Brown d’être le maître d’œuvre du projet de reconstruction de la franchise, le front office lui signifie clairement qu’il compte sur lui pour être à bord du navire quand les 76ers seront redevenus un contender crédible.

Pourquoi le processus a t-il été si long ?

Les raisons de la durée du processus sont précisément à rechercher dans cette volonté de Sam Hinkie d’embaucher un head coach amené à favoriser le développement des jeunes prospects qu’il escompte accumuler, et à grandir avec eux.

Dès le soir de la draft, les rumeurs faisaient état de l’engagement de Brett Brown avec les 76ers. Une information qui avait été démentie le lendemain par la franchise. Il semble toutefois qu’à compter de cette date, Brown était le premier choix de Sam Hinkie. Pour autant il a fallu attendre près de 45 jours pour qu’il soit convoqué à un second entretien en présence du management de la franchise.

A l’instar du processus pré-draft, qui a vu les 76ers faire passer des workouts à plus de 60 joueurs, Sam Hinkie a mis à profit le processus de recrutement du head coach pour poursuivir sa quête de l’omniscience de la ligue en glanant le maximum d’information possible sur ses acteurs.

Par ailleurs, il convient de conserver à l’esprit que la franchise se restructure à tous les échelons. Le processus de recrutement du head coach qui a conduit Sam Hinkie à s’entretenir avec une vingtaine d’assistants a permis au nouveau GM de la franchise de sonder ces derniers sur leurs aspirations. Il n’est pas exclu que certains des assistants qui ont été présentés comme des candidats pour le poste de head coach soient de nouveau sollicités pour compléter le coaching staff, une fois la nomination de Brett Brown officialisée.

Pourquoi Brett Brown ?

Les 76ers seront mauvais la saison prochaine. Trop jeunes, blessées, irrégulières. Les principales têtes d’affiche du roster ne sont pas prêtes à rivaliser dans la Grande Ligue et la saison 2013-2014 pourrait bien flirter avec les standards de la saison 1972-1973 ou plus probablement ceux des deux années qui ont précédé la draft 1996. Après avoir tenté de sortir de la médiocrité par le haut en ramenant Andrew Bynum en Pennsylvanie, les 76ers s’en extirpent clairement par le bas.

Dès lors, le profil recherché était le suivant : un coach avec un solide CV en matière de développement des jeunes joueurs et si possible avec une expérience du coaching au plus haut niveau. Des critères qui correspondent parfaitement au profil de Brett Brown.

Celui qui est aujourd’hui âgé de 52 ans, jouit d’une solide expérience sur le banc. Il débute sa carrière d’entraîneur à la fin des années 1980 en tant qu’assistant coach de l’équipe des Tigers de Melbourne en NBL, la ligue australienne. Il apprend le métier en travaillant alors sous les ordres de Lindsay Gaze, triple meilleur coach de l’année et membre du Fiba Hall of Fame depuis 2010.

En 1993, Brett Brown s’émancipe et devient le head coach des Giants de Melbourne. Dès l’année suivante il conduit cette équipe au titre et empoche le titre de meilleur entraîneur de l’année. En 9 années passées sur le banc de l’équipe de Melbourne, Brown a remporté la bagatelle de 149 victoires.

En 2002, il est engagé par les San Antonio Spurs en tant que directeur du développement des joueurs, un poste qu’il occupe jusqu’en 2006. Il travaille notamment avec les nouveaux venus Tony Parker et Manu Ginobili.

En 2007, il devient assistant de Greg Popovich. Une période qu’il met à profit pour  renouer avec les responsabilités du banc, en acceptant le poste de sélectionneur de l’équipe nationale d’Australie au lendemain des JO de Pékin. Il conduit le Team Australia en quarts de finale échouant face à la sélection américaine lors des olympiades londoniennes.

Le pedigree de Brett Brown plaît de longue date à Sam Hinkie puisque les deux hommes s’étaient déjà entretenus par le passé en vue d’un poste dans la franchise de Houston.

Loin d’être un simple coach intérimaire en attendant d’attirer un nom plus ronflant lorsque le roster sera redevenu compétitif, Brett Brown présente le profil pour conduire les 76ers sur la durée. L’offre est sur la table, lui reste plus qu’à la signer et à mettre Michael Carter-Williams, Nerlens Noel et leurs coéquipiers au travail.

Article rédigé avec la collaboration de @Harol_Deuh

Seul face à la lumière blafarde de mon League Pass, j'ai décidé une nuit de créer un site pour rassembler les fans des Philadelphia Sixers. Si vous lisez cette bio, c'est déjà une victoire.

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