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LeBron James aurait inclus Philadelphie dans ses plans pour l’été 2018: Focus sur The Decision III

Le feuilleton de la free agency imminente de LeBron James ne s’arrêtera décidément jamais de faire parler. Bras de fer perpétuel avec Dan Gilbert, bagarre avec Isaiah Thomas et Jae Crowder qui seront finalement tous les deux échangés, bref. Si on ajoute à tout cela une saison collective en demi-teinte malgré une saison individuelle qui le place au minimum sur le podium du trophée de MVP à l’heure actuelle, le dossier LeBron James ressemble de plus en plus à une bombe à retardement pour les Cavaliers.

Selon le magazine The Ringer, le King aurait réduit sa liste à 4 destinations potentielles: Houston, Philadelphie, Cleveland et LA côté purple & gold.

Est-ce vraiment une nouvelle ?

On peut être tenté de dire non. Hormis ces 4 équipes, qui pouvait sérieusement prétendre attirer James cet été ? Hormis les Spurs, qui sont donc désormais a priori hors course, il n’y avait déjà pour ainsi dire personne.

Avant de parler de l’éventualité qui nous intéresse au premier chef, à savoir une arrivée du King dans la ville de Rocky, faisons un petit détour pour voir les opportunités qu’offrent les autres destinations.

Commençons par les Lakers.

Que peuvent bien offrir les Lakers en dehors d’Holywood, star system et les paillettes ? Financièrement, les Lakers peuvent offrir deux contrats max cet été, donc assez pour attirer LeBron James et une autre star, type Paul George. Sauf que voilà. Sans Paul George, très difficile d’attirer le King, car il est évident qu’à 33 ans, il n’a qu’un seul objectif en tête: remporter le plus de titres possibles avant de tirer sa révérence. Or les Lakers ont en l’état une équipe extrêmement faible: un meneur rookie, dont on voit mal à quoi il pourrait bien servir dans un système où James porterait la balle la plupart du temps, un sophomore qui met beaucoup de temps à éclore et un stretch four intéressant en Kyle Kuzma. Malheureusement pour eux, à côté de ces trois joueurs, ils ne disposent que de joueurs très faibles et un contrat boulet avec Luol Deng. Même en ajoutant LeBron James et Paul George, on voit très mal comment cette équipe pourrait faire mieux que chatouiller les orteils de la bête que cherche à abattre James.

On enchaîne avec les Houston Rockets.

Sportivement, les Rockets sont de très loin les plus attractifs sur le marché. Non seulement ils disposent du futur MVP 2018 signé pour plusieurs années, mais ils comptent également Chris Paul dans leurs rangs, l’un des meilleurs amis de LeBron James. A cela, il faut ajouter une foule de role players intéressants tels que Clint Capela et un coach, un vrai, en la personne de Mike d’Antoni. Entre Paul Silas, Brendan Malone, Mike Brown, Erik Spoelstra débutant dans le coaching à la tête d’une énorme cylindrée, David Blatt, Tyronn Lue et Mike d’Antoni, vous savez qui choisir. Si ce n’est pas le cas veuillez quitter cette page, ce site et arrêter le basket.

Là où le bât blesse pour les Rockets, c’est sur le plan financier. En l’état, la masse salariale de l’équipe pour la saison 2018-2019 est à environ 80M, donc 22M sous le seuil du salary cap.. et donc pas assez pour signer LeBron, qui prendra quoi qu’il arrive 35% du salary cap. De plus, les Rockets ont des joueurs à resigner et non des moindres avec Clint Capela et Chris Paul. Si pour le premier ils pourraient bénéficier d’un marché des agents libres restreints des plus bouchés (et encore il s’agit d’une hypothèse très improbable dans la mesure où les Hawks par exemple pourraient très bien décider de lui faire une offre au maximum), pour le second, ils devront débourser 30M grand minimum. En dehors de ces cadres, on compte aussi Luc Mbah a Moute et Trevor Ariza à resigner. La fenêtre de tir est donc extrêmement réduite pour Daryl Morey et ses sbires.

Comment signer le King quand on est Houston ?

Il n’existe en réalité qu’une seule solution relativement viable: signer LeBron James dès l’ouverture du marché en envoyant Ryan Anderson + un choix de draft à Cleveland pour faire passer la pilule, puis resigner CP3 autour des 30 M, Capela autour de 15M et le reste au salaire minimum. On le voit, ça fait énormément de si, et même dans ce scénario idéal, l’addition serait extrêmement salée et ce dès la première année. Sans compter que Houston paie déjà la repeater luxury tax. Autant dire que financièrement, à moins de se séparer d’éléments importants comme Eric Gordon, le dossier est très complexe.

La parole est maintenant à la défense. Que pourrait-on trouver à dire à décharge pour les Cavaliers ?

Certes, LeBron James en personne a exprimé son contentement après le grand ménage effectué par Koby Altman à la trade deadline. Mais en dehors de cela, qu’est-ce qui pourrait bien convaincre le King de rester ?

La course au record de Kareem Abdul-Jabbar ? Il est déjà extrêmement probable qu’il batte largement ce record d’ici la fin de sa carrière. Faire gagner une deuxième bague à SA ville ? Oui pourquoi pas mais avec quelle équipe ? En l’état, même si les Cavaliers ont cette année encore 99% de chances d’aller en Finales NBA, leurs chances de remporter la victoire face à l’ogre de la Baie sont cette année encore plus minces que l’an dernier, où il n’y avait déjà pas eu le moindre suspense. Et ce n’est pas l’homme de paille assis sur le banc qui pourra les sauver. Au final, la seule chose qui peut retenir LeBron à Cleveland, c’est l’aspect émotif et sa legacy, soit en définitive.. d’autant que sur le plan financier, les Cavs ne peuvent plus tenter LeBron avec un contrat d’un montant supérieur à 200M de dollars car le King n’est plus éligible à la designated veteran player exception à cause de l’over 38 rule (il aurait alors 38 ans au cours dudit contrat donc impossible de le signer pour 5 ans).

On en arrive à la fameuse hypothèse dans laquelle le King rejoindrait la Pennsylvanie. N’en déplaise à Juju Smith-Schuster, ce ne sera pas chez les Steelers, qui devra se contenter des offrandes de Ben Roethlisberger.

Imaginez un peu le 5 majeur: Ben Simmons, Markelle Fultz, LeBron James, Dario Saric et Joel Embiid. Avec des joueurs comme Bridges, Bolden, Covington et Lessort sur le banc, sans même compter d’éventuelles resignatures de JJ Redick et Marco Belinelli. Sur le papier, on aurait là de très loin le meilleur cinq majeur de l’Est et le deuxième meilleur de la ligue. Avec un tel effectif, le King pourrait prétendre à jouer les Warriors les yeux dans les yeux sans que cela ne fasse plus rire personne. Là où la thèse de l’alignement des planètes en faveur de Philadelphie prend de l’épaisseur, c’est que financièrement, l’arrivée du King ne pose pas de problèmes insolubles.

A lire : Comment les Philadelphia 76ers peuvent-ils signer Lebron James? 

Sur le plan du jeu, Philly est déjà l’équipe la plus altruiste de la ligue avec les Warriors. Les Sixers ont la 5e PACE de la ligue et font énormément bouger la balle… ce qui offre au King un cadre qui lui conviendrait parfaitement. De plus, ajouter un des meilleurs passeurs de l’histoire à une équipe qui comprend déjà Ben Simmons, Dario Saric, Joel Embiid et Markelle Fultz.. On vous laisse imaginer l’orgasme basketballistique que cela pourrait donner.

Une seule ombre obscurcit l’horizon des 76ers: la gestion de la masse salariale. Même s’il sera facile de signer le King sur le plan financier, il ne reste que la saison suivante à passer avant de devoir proposer une extension à Dario Saric et Ben Simmons. Ce en sachant que l’année d’après il faudra en proposer une à Markelle Fultz. Compliqué donc.

L’idéal pour Philly ? Signer le King sur un contrat en 2+1. Pas improbable, mais très compliqué à obtenir.

Chacun se fera son avis sur la question, mais au bout du compte, la décision n’appartient qu’à LeBron et à lui seul. La seule chose que l’on puisse faire en tant que fan, c’est attendre le verdict. Et en priant pour qu’il complète le Process. Merci Joel pour les panneaux. Si, si, c’est toi, arrête, t’es grillé.

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