Cette saison marquera l’introduction du two-way contract, nouveauté introduite par le CBA, qui accentue les liens entre une franchise NBA et celle qui lui est affiliée en D-League par la possibilité de disposer de droits exclusifs sur deux joueurs, afin de pouvoir les convoquer en NBA sans avoir à couper un autre joueur.
Two-Ways Contracts
Les identités de ces deux joueurs ont été officialisées juste avant le début de la saison des 76ers. Il s’agit de James McAdoo et de Jacob Pullen. Le premier cité a été assigné à un tel contrat après avoir vu sa qualifying offer être déclinée par les Golden State Warriors, chez qui il a pu tout de même glaner deux titres de champions NBA.
Jacob Pullen à lui d’abord été signé par les 76ers fin septembre pour participer au training camp ainsi qu’à la pré-saison, après avoir connu six années d’expériences européennes. Pressenti pour obtenir le second two-ways contract, après que des joueurs signés pour le training camp comme James Blackmon Jr., Emeka Okafor ou encore Kris Humphries aient été coupés, il a finalement bien été retenu par les 76ers.
À ces deux contrats, s’ajoutent les deux two-ways contracts des Washington Wizards, détenus par Michael Young et Devin Robinson. Les Wizards ne disposent pas de franchise D-League affiliée, mais peuvent signer deux joueurs sous l’égide d’un two-ways contract. Seulement, de tels joueurs évolueront dans une des 26 franchises de D-League. Cela se nomme le « flexible assignment system », qui consiste à ce que la D-League identifie les franchises enclintes à intégrer les deux joueurs avant que la franchise NBA en question décide de la destination de ces deux joueurs parmi les choix présentés.
Affiliate Players
Durant la pré-saison, les 76ers disposaient d’un effectif composé de 20 éléments. Seulement, toute franchise NBA ne peut disposer de plus de 15 joueurs pour la saison, et se doit de respecter une date limite avant laquelle les joueurs non-retenus doivent être coupés et le roster doit être officialisé. Les joueurs ainsi coupés sont désignés sous le terme de « Affiliate Player ». Cela signifie qu’ils seront automatiquement affiliés à la franchise de D-League correspondante, s’ils décident de signer un contrat D-League.
Ainsi, dans les cas des 87ers, James Blackmon Jr. et Emeka Okafor ont ralliés en premier Newark. Le premier cité faisait partie du roster des 76ers durant la Summer League 2017, après quoi il fut signé pour le training camp. Après trois années sans jouer, Emeka Okafor fut lui, de manière assez surprenante, signé juste avant le training camp, en compagnie de Kris Humphries. Ces deux joueurs furent ainsi coupés lors de l’établissement du roster des 76ers pour cette saison et prirent ainsi le statut d’affiliate player.
De plus, lors de cette annonce, les 76ers annonçaient les signatures des joueurs suivants : Andrew Andrews, Marc Loving et James Webb III. Seulement, ces-derniers furent coupés dans la foulée et obtinrent eux aussi le statut d’affiliate player.
Andrew Andrews fut non-drafté l’année dernière, après avoir usé de ses quatre années d’éligibilité NCAA à Washington (ancienne faculté de Markelle Fultz), puis intégra le roster des Clippers pour la Summer League 2016. Il évoluait la saison dernière en Turquie, du côté du club de Best Balıkesir. Quant à Marc Loving, il évolua lui aussi quatre ans en NCAA, dans la faculté d’Ohio State, entre 2013 et 2017, avant d’être non-sélectionné à la draft en Juin dernier.
La situation de James Webb III est relativement différente. En effet, son nom n’est pas inconnu des observateurs des 87ers et ceux, assidus, des 76ers, puisqu’il disputa la quasi-intégralité de la saison 2016-17 de D-League avec les Sevens. Ayant évolué avec les 76ers durant la Summer League 2016, l’ailier fut coupé suite à une blessure à la cheville ayant mis fin à sa saison, puis signé par la franchise pennsylvanienne et une nouvelle fois coupé pour rejoindre Newark. Du fait qu’il ait joué avec les 87ers la saison dernière, l’ailier est qualifié de « Returning Player », ses droits appartenant déjà aux 87ers.
Returning Players
À l’instar de James Webb III, deux joueurs supplémentaires, faisant partie du roster actuel, ont évolué chez les 87ers la saison dernière. Il s’agit de Carlos Lopez-Sosa et de Shane Edwards.
Le premier, d’origine portoricaine, fut non-drafté en 2014 après quatre années au sein de l’université du Nevada-Las Vegas, et rallia son pays natal pour évoluer à l’Atléticos de San Germán. Il rejoignit ensuite le Mexique, plus précisément le club des Panteras de Aguascalientes, puis le Venezuela, au sein des Toros de Aragua. L’ailier fort décida ensuite de participer au tryout organisé par les 87ers avant le début de la saison 2016-17. Retenu pour le training camp qui suivit, il fut conservé au sein du roster. Chez les 87ers, Carlos Lopez-Sosa disposa de peu de temps de jeu (10,1 minutes par match), et enregistra des statistiques de 3,0 points et 1,9 rebond de moyenne par rencontre.
Le second cité dispose lui d’une grande expérience au sein de la D-League. Non sélectionné durant la draft 2009, il évolua chez les New Mexico Thunderbirds (ancien nom du Canton Charge suite à la délocalisation de la franchise) entre 2009 et 2011, puis au Scaligera Basket Vérone en Italie la saison suivante, mais retourna au Canton Charge en fin de saison et fut coupé un mois après son arrivée. Après une expérience d’une année en Australie, chez les Cairns Taipans, il retourna fin 2013 au Canton Charge. Par la suite, il évolua en Suède, en Allemagne et aux Philippines. Durant sa carrière, il disposa de deux invitations à la Summer League, la première en 2010 avec les Nuggets et la seconde en 2014 avec les Cavaliers. Signé en mars dernier par les 87ers, il dispose donc du statut de returning player.
D-League Draft
Pour compléter leur roster, les franchises de D-League disposent d’une draft, regroupant plus de 200 joueurs sélectionnables. Divisée en quatre tours, contenant chacun 26 choix, l’édition 2017 a vu les 87ers hériter de 4 choix, le 12ème, le 38ème, le 61ème et le 64ème. Elton Brand a ainsi sélectionné respectivement Darin Johnson, Tyshawn Abbott, Devin Gilligan et Isaiah Zierden. Parmi eux, seuls les deux premiers cités ont été conservés dans le roster final.
Listé au poste d’arrière, Darin Johnson débuta sa carrière universitaire chez les Washington Huskies en 2013, avant de rejoindre les California State Northridge Matadors pour sa saison junior. De son côté, Tyshawn Abbott, non-drafté en 2011, dispose d’une expérience européenne longue de cinq ans, l’arrière ayant évoluer en Estonie, en Italie, en Turquie et en Grèce. Il évoluait la saison dernière au Doxa Lefkadas BC.
Le roster complet
]]>Signés quelques jours avant l’ouverture du training camp, Kris Humphries et Emeka Okafor se sont naturellement vus offrir peu de minutes durant les rencontres de pré-saison, respectivement 6,4 et 8,1 en moyenne par match. Pris en quelque sorte en grippe par le public pennsylvanien depuis sa faute commise sur Ben Simmons lors du scrimmage à Palestra, Kris Humphries à pu apporter un peu de tir extérieur au sein du frontcourt mais fait sans surprise partie des joueurs coupés.
Le cousin éloigné de Jahlil Okafor, de retour après quatre années sans rencontre professionnelle, est lui apparu en bonne condition physique mais s’est retrouvé en difficulté face au rythme élevé de la grande ligue. Seulement, selon Ian Begley d’ESPN, Emeka Okafor intégrera les 87ers sous le statut d’affiliate player, la pivot ayant la volonté de rejoindre par la suite une franchise NBA.
Enfin, James Blackmon Jr. quitte lui aussi les 76ers. L’arrière non-drafté à la sortie d’Indiana faisait cet été partie du roster de Philadelphia pour la Summer League et s’est vu offrir une invitation au training camp dans la foulée. Peu utilisé par Brett Brown, exclusivement durant les garbage time, il en est quitte avec 3,0 points et 1,5 rebond de moyenne par rencontre durant cette pré-saison.
Suite à ces trois départs, l’effectif s’est vu réduit à 16 éléments, auquel s’ajoute James McAdoo, assigné au premier two-ways contract. Ainsi, restait à clarifier la situation de Jacob Pullen, signé lui aussi pour le training camp. Pressenti pour obtenir le deuxième two-ways contract, le combo-guard ralliera en effet Newark et les 87ers.
Fort d’une expérience longue de six années en Europe, où il a connu cinq pays et huit équipes, Jacob Pullen, non sélectionné à la Draft 2011 après quatre années passées à Kansas State, aura désormais l’opportunité d’exercer ses talents à la vue des observateurs pennsylvaniens et plus amplement américains. Il pourra être membre des 76ers durant seulement 45 jours, si les dirigeants de la franchise aux trois bannières faisaient appel à lui, comme le stipule le nouveau CBA au sujet des ces contrats. Cette éventualité peut s’avérer envisageable, notamment vis-à-vis des inquiétudes portées sur Markelle Fultz et ses blessures.
Suite à cela, les 76ers ont annoncé les signatures de Andrew Andrews, Marc Loving et James Webb III. Ils seront cependant coupés d’ici la date limite afin d’obtenir le statut d’affiliate player et d’intégrer les Sevens.
Bien connu des observateurs rodés aux joutes des 87ers, James Webb III rejoignit les 76ers pour la Summer League 2016 et fut par la suite signé par Philadelphie pour le training camp et la pré-saison. Coupé avant le début de la saison régulière, l’ailier intégra l’effectif des 87ers et disputa la quasi-intégralité de la saison de D-League avant d’être coupé suite à une blessure à la cheville. Il enregistra des statistiques de 13.1 points et 9.3 rebonds en 39 rencontres avec les Sevens. Les droits de James Webb III appartenait donc déjà aux 87ers, l’ailier étant ainsi considéré comme « returning player ».
Au point physiquement, James Webb III sait sélectionner ses tirs, il s’avère efficace sous le cercle grâce à ses attributs morphologiques et est performant au rebond. À Boise State, il finit sa saison de freshman en ayant converti 40.9% de ses tirs derrière l’arc mais son efficacité à 3 points chuta la saison suivante, avec seulement 22.5% de tirs primés réussis. Sa mécanique de tir nécessite encore d’être réglée. Défensivement, il à encore du mal à contenir les différentes pénétrations, notamment en cas de mismatch.
Andrew Andrews, lui, provient de Washington, faculté de Markelle Fultz, où il usa de ses quatre années d’éligibilité NCAA entre 2012 et 2016 et où il conclut son expérience universitaire par une rencontre à 47 points contre l’équipe rivale des Washington State Cougars. Non-drafté l’année dernière, le meneur intégra le roster des Clippers pour la Summer League puis signa avec les Hornets mais fut coupé à l’aube de la saison 2016-17. Il évoluait la saison dernière en Turquie, du côté du club de Best Balıkesir.
Enfin, Marc Loving est un prospect de Ohio State, qui à lui aussi disputé les quatre dernières saisons au sein de la conférence Big Ten. L’ailier fut non-sélectionné à la draft 2017.
]]>Alors que l’effectif des Philadelphia 76ers gagne en densité à mesure que les draft s’égrènent, l’utilisation de la myriade de choix du second tour dont dispose la franchise (20 choix d’ici à 2023, 4 sélections dans le second tour 2017) et la stratégie de développement des prospects sélectionnés pourrait être repensée au bénéfice de l’intronisation des two-way contracts, et avec elles, la valorisation des choix du second tour sur le marché.
Premier tour | Second tour | |
---|---|---|
2018 | - Choix des 76ers - Choix des Lakers, (1 + 6-20) | - Choix des 76ers - Choix le plus favorable entre celui des Clippers et des Knicks - Choix le plus favorable entre celui des Cavs et celui des Nets - Choix des Rockets |
2019 | - Choix des 76ers - Choix des Sacramento Kings, non protégé ou - Choix le moins favorable entre celui des 76ers et celui des Sacramento Kings (protégé top 1)* si le choix des Lakers 2017 (2-5) n'a pas été envoyé à Boston. | - Choix des 76ers - Choix le plus favorable entre celui des Kings et celui des Bucks (via Nets) |
2020 | - Choix des 76ers | - Choix des 76ers - Choix des Nets - Choix des Knicks - Choix des Mavs |
2021 | - Choix des 76ers | - Choix des 76ers - Choix des Knicks |
2022 | - Choix des 76ers | - Choix des 76ers |
2023 | - Choix des 76ers | - Choix des 76ers |
Voici le premier chapitre d’un plus long récit, comment le nouveau CBA entérine la victoire idéologique de Sam Hinkie.
Qu’est-ce qu’un two-way contract ?
Dès l’année prochaine, les franchises NBA pourront signer jusqu’à deux joueurs sous l’égide d’un contrat hybride NBA/D-League en plus de leur effectif de 15 joueurs. L’idée est avant tout de renforcer la compétitivité sportive et économique de la ligue de développement tout en affermissant les liens entre les franchises NBA et leur franchise affiliée de D-League. Si les joueurs concernés évolueront principalement en D-League, les franchises NBA détiendront leurs droits exclusifs et pourront les convoquer sitôt qu’elles le souhaiteront sans avoir à couper un autre joueur.
Ndlr : Ne percevant pas les prébendes de Gatorade pour le naming de la Ligue de développement, on appellera ici la D-League, D-League.
Qui est éligible à un two-way contract ?
Les joueurs sous contrat NBA ne peuvent signer pas un two-way contract. A cet égard, les joueurs issus du premier tour de la draft 2017 et donc titulaires d’un contrat rookie garanti ne seront pas éligibles à ce nouveau type de contrat. Par ailleurs, seuls les joueurs avec moins de quatre années d’expérience en NBA pourront parapher un two-way contrat.
Les contrats sont d’une durée maximum de deux années et ne comporteront pas d’option. Les joueurs qui ont déjà trois années d’expérience en NBA pourront signer un two-way contract mais ce dernier sera d’une durée maximum d’une année puisqu’à l’échéance de leur contrat, ils auront quatre années d’expérience en NBA.
Combien seront payés les joueurs évoluant sous l’égide d’un two-way contract ?
La rémunération des joueurs variera selon qu’ils évolueront en D-League ou en NBA. C’est là l’essence du two-way contract. Lorsqu’un joueur signataire d’un two-way contract évoluera dans la ligue de développement, il percevra des émoluments indexés sur la base salariale déterminée par la D-League. Pour la saison 2017/2018, ce salaire est fixé à 75 000 dollars et augmentera de 3% par an.
Année | Salaire |
---|---|
2017/2018 | 75 000$ |
2018/2019 | 77 250$ |
2019/2020 | 79 568$ |
2020/2021 | 81 955$ |
2021/2022 | 84 414$ |
2022/2023 | 86 946$ |
2023/2024 | 89 554$ |
2024/2025 | 92 241$ |
Lorsqu’il évoluera en NBA, le joueur récipiendaire d’un two-way contract percevra le prorata correspondant au salaire minimum dévolu aux joueurs jouissant de son expérience.
A titre de comparaison, les joueurs de D-League ne peuvent percevoir plus de 26 000 dollars par an. L’introduction des two-way contracts garantira une rémunération sensiblement plus importante à leurs bénéficiaires mais largement en deçà des standards du contrat minimum de la Grande Ligue.
Comment ces salaires seront-ils comptabilisés dans le salary cap des franchises NBA ?
Les franchises NBA pourront signer des two-way contracts sans avoir à disposer du cap space disponible, ni à mobiliser quelconque exception. Les two-way contracts ne seront pas comptabilisés dans le salary cap.
Les franchises qui souhaiteraient faire signer un two-way contract à un joueur évoluant à l’étranger ne pourront payer la clause de buyout du joueur afin de le libérer de ses engagements. Les franchises NBA ne pourront plus signer de two-way contracts après le 15 janvier.
Combien de temps les joueurs sous l’égide d’un two-way contract peuvent-ils passer avec la franchise NBA ?
Il s’agit là de la principale limite à l’utilisation des two-way contracts. Les joueurs signataires d’un tel contrat ne peuvent passer plus de 45 jours avec la franchise NBA. Ne seront pas comptabilisés les jours passés avec la franchise lors du training camp, ni ceux avant que la saison de D-League ne débute et ceux passés sous le giron de la franchise NBA après le terme de la saison de la D-League.
Un tel décompte risque de donner lieu à de multiples communiqués attestant de la présence de tel joueur au sein de telle équipe. En effet, seront comptabilisés tous les jours passés auprès de la franchise NBA, qu’ils s’agissent de jours où le joueur est dans le groupe pour une rencontre, ou des jours passés avec ses coéquipiers en déplacement, de ceux passés à réaliser des workouts ou de simples entraînements, etc…
Si une équipe venait à vouloir conserver un joueur signé pour un two-way contract au-delà de ces 45 jours, alors elle devra lui soumettre un contrat NBA classique. Dès lors, le joueur ne sera plus considéré comme étant le signataire d’un two-way contrat et son contrat NBA sera intégré dans le cap space de la franchise NBA et dans l’effectif de 15 joueurs. La franchise pourra de nouveau signer un autre joueur à un two-way contract.
Un joueur sous l’égide d’un two-way contrat ne pourra pas disputer les playoffs. Il conviendra de le signer à un contrat NBA standard.
Les joueurs détenteurs d’un two-way contract peuvent-ils être échangés ?
Les joueurs sous l’égide d’un two-way contract peuvent être échangés mais ne peuvent pas l’être durant les 30 jours qui suivent leur signature. Comme leurs salaires ne sont pas comptabilisés dans le salary cap, leur échange ne génère aucune trade exception.
Les joueurs ayant paraphé un two-way contract deviendront RFA s’ils ont passé au moins 15 jours en NBA lors de la dernière année de son contrat. Dans le cas contraire, ils deviendront agent libre non restreints. Par ailleurs, les franchises disposeront des Early Bird Rights pour resigner un joueur qui aura passé deux années sous l’égide d’un two-way contract.
Quelles incidences sur la construction de l’effectif des Philadelphia 76ers ?
Concrètement, les two-way contracts étendent la limite du roster de deux éléments que la franchise pourra rapatrier de la ligue de développement à tout moment sans avoir à couper qui que ce soit ni à dégager de cap space. De manière générale, de tels contrats seront remarquablement utiles lorsqu’une équipe sera confrontée à une hécatombe de blessures, cherchera à reposer ses cadres ou à…« tanker ». Plus simple d’utilisation que la hardship exception, plus à même de servir le contrôle d’une franchise sur les destinées et le développement des prospects, les two-ways contracts seront des outils intéressants à disposition des GM soucieux de dégager des gains marginaux des arcanes du CBA.
Si un joueur signe un two-way contract avec les 76ers/87ers, alors seuls les Philadelphia 76ers pourront le voir évoluer en NBA. Les joueurs qui jusqu’à présent jouaient pour les Delaware 87ers pouvaient être convoqués en NBA par n’importe quelle franchise que ces derniers aient joué avec les 76ers lors du training et aient hérité du statut de « affiliate player » ou non. Quand les 76ers ont décidé de faire appel à Shawn Long, l’an passé, ils ont dû lui offrir un contrat NBA (deux contrats de dix jours, puis un contrat pluriannuel partiellement garanti) et créer une place dans leur effectif.
Pour les franchises l’intérêt pour ce type de contrat est double : ces joueurs ne peuvent pas être signés par une autre franchise NBA et ils n’occupent pas une des 15 places de l’effectif. Les two-way contracts peuvent également contribuer à remédier à une situation paradoxale : celle qui fait que les joueurs ont bien souvent plus intérêt à ne pas être draftés plutôt qu’à l’être lors du second tour. Non seulement, les joueurs draftés lors du second tour ne disposent pas du contrat garanti afférent à une sélection lors du premier tour mais ils ne peuvent négocier leur contrat qu’avec une seule équipe, celle qui les a sélectionnés, quand les joueurs non draftés peuvent discuter avec l’ensemble des franchises. Pis encore, certaines franchises à l’effectif largement fourni préfèrent convier à leur training camp des joueurs non draftés de peur de ne pas disposer de la place suffisante pour offrir un contrat à leur choix du second tour et donc d’être obligées de les couper et de perdre le bénéfice de leurs droits. Telles furent les destinées de Tyrone Wallace, 60ème choix de la draft 2016. Drafté par le Jazz, il n’a pas été invité au training camp, a été assigné en D-League chez les Salt Lake City Stars, et n’a jamais été convoqué en NBA en dépit de la litanie de blessures dont a souffert le Jazz parce qu’ils auraient alors été contraints de couper quelqu’un lui faire de la place.
Pour les joueurs l’intérêt est à géométrie variable en fonction des aspirations et de leur promptitude à parier sur eux-mêmes.
Concrètement, pour les joueurs, le bénéficie de l’introduction de tels contrats peut s’analyser sur deux volets.
Premièrement, sur le plan financier. Le salaire minimum NBA est près de 10 fois supérieur aux émoluments dévolus aux joueurs de D-League. Etre convoqué en NBA durant deux semaines suffirait pour qu’un détenteur d’un two-way contract puisse doubler leur salaire annuel. Ces nouveaux contrats contribuent à renforcer la compétitivité économique de la Ligue de développement.
Ce regain d’attractivité pécuniaire ne saurait s’analyser en dehors d’un contexte favorable à ces convocations dans la Grande Ligue. En effet, signé pour un two-way contract, le joueur passera beaucoup plus de temps sous le giron direct de la franchise NBA qu’un joueur de D-League dépourvu d’un tel contrat. Les contraintes liées à une convocation du joueur en NBA étant levées (salary cap, place dans l’effectif), les allers-retours entre les deux ligues devraient être plus nombreux, la présence du joueur aux entraînements du groupe NBA plus régulière, ce qui facilitera son adaptation aux systèmes de jeu. Un joueur signataire d’un two-way contracts s’offre bien plus d’opportunités de bénéficier de temps de jeu au sein de la franchise NBA qu’un joueur seulement signé à un contrat de D-League classique, tout percevant des émoluments significativement plus élevés.
Pour autant, ces avantages ne seront pas perçus comme tels par bon nombre de joueurs et leurs représentants. Un two-way contract ne fait pas de sens pour tous les joueurs. Les franchises NBA, au surplus celles qui détiennent pléthore de sélections, pourraient être tentées de proposer un tel type de contrat à des joueurs issus du second tour, arguant qu’un tel contrat offrirait au prospect un cadre optimal destiné à assurer son développement : temps de jeu en D-League, présence auprès du staff et des joueurs NBA, temps de jeu potentiellement non marginal en NBA, intérêt direct de franchise NBA au développement du joueur.
Pour autant, les agents seront probablement peu enclins à souscrire à ce type de contrat dans la mesure où les émoluments prévus sont drastiquement inférieurs à ceux dévolus aux détenteurs d’un contrat NBA au salaire minimum et qu’ils limitent dangereusement la marge de négociation du joueur puisque les signataires d’un two-way contract ne peuvent être appelés en NBA et signer un contrat NBA qu’avec une seule franchise.
Les meilleurs joueurs – ou a minima ceux ayant suffisamment confiance en leurs qualités – issus du second tour voire parmi ceux non draftés, seront tentés de mettre en exergue leurs talents auprès des 30 décisionnaires plutôt qu’au profit d’un seul.
Les joueurs les plus prompts à parier sur leur propre talent et leur capacité à s’attirer les convoitises des GM pourront s’inspirer de la jurisprudence K.J McDaniels qui avait refusé de parapher le contrat hinkien soumis par l’ancien décisionnaire aux joueurs issus du second tour ou non draftés qu’ont signé Jerami Grant, Richaun Holmes, T.J McConnell, Robert Covington, Hollis Thompson etc…
A lire : A quoi joue K.J McDaniels?
Tenter de contraindre un joueur de parapher un tel contrat, c’est s’exposer à ce qu’il signe la required tender offer et force la main du GM comme purent le faire à la suite de McDaniels, J.P Tokoto et Jordan McRae.
A lire : Jordan McRae et J.P Tokoto sur les traces de K.J McDaniels
Si le pari de K.J McDaniels a fonctionné sur le plan financier, il joue désormais les utilisés en sortie de banc dans la plus mauvaise équipe de la Ligue. J.P Tokoto, en dépit de prestations probantes en D-League, n’a toujours pas évolué en NBA et Jordan McRae tente désormais de monnayer sa bague de champion NBA.
Avant de parapher un two-way contracts, les joueurs devront choisir entre ce qu’ils entendent prioriser entre de plus larges émoluments et un cadre susceptible de favoriser leur développement et leur utilisation au sein d’une franchise ou leurs opportunités de négocier avec chacune des 30 franchises NBA. Pour un joueur sélectionné en début de second tour, disons avec le 36ème ou le 39ème choix, l’alternative serait la suivante : signer un two-way contract et sacrifier sa capacité de négociation avec les 29 autres franchises suivant sa draft, signer la required tender offer et contraindre la franchise qui l’a drafté à lui soumettre un contrat NBA ou à le couper. Il s’agira alors pour le GM de bien appréhender les aspirations des joueurs qu’ils escomptent sélectionner.
En élargissant le cercle des joueurs NBA à 60 membres supplémentaires, les two-way contracts confèrent une utilité nouvelle aux choix du second tour les plus tardifs et renforcent la compétitivité économique de D-League tout en offrant un nouveau support de développement des prospects aux franchises NBA disposant d’une équipe affiliée en D-League.
Avec quatre sélections dans le second tour de ce millésime et un nouveau type de contrat qui les valorise, Bryan Colangelo détient les ressources idoines pour mettre la main sur le prochain Robert Covington.
]]>Et oui, si vous ne le saviez pas encore, Nate Robinson est aujourd’hui en D-League. C’est au début du mois de février que les Delaware 87ers ont annoncé l’acquisition du triple vainqueur du concours de dunks de la NBA.
OFFICIAL RELEASE: @Sevens acquire 3-time @NBA Slam Dunk champ and 2005 First Round Pick Nate Robinson :: MORE >> https://t.co/GvqxYOvHdg pic.twitter.com/Q1LQKokMVN
— Delaware 87ers (@Sevens) February 8, 2017
Cependant, les tentatives de Robinson pour rejoindre directement la grande ligue furent nombreuses. Durant le mois de janvier, Nate Robinson a tenté à plusieurs reprises de décrocher un spot dans l’une des équipes de la NBA.
Pourtant après moult tentatives auprès des Cleveland Cavaliers, des Chicago Bulls, des 76ers, aucune franchise ne lui a offert un spot dans leur effectif.
Nate Robinson tentera de mettre à profit cette (ultime?) opportunité pour prouver ses capacités aux franchises de la NBA.
Mais attention, la concurrence est rude puisqu’il ne faut pas oublier qu’il est entouré de jeunes louveteaux, tous aussi prêts à en découdre pour décrocher le tant convoité contrat NBA. Focus sur la première sortie de Nate Robinson dans le Delaware.
Première rencontre de D-League pour Robinson et première victoire. Les 87ers se sont imposés largement face aux Red Claws 123-101, menés par l’excellent James Webb III qui a inscrit à lui seul 40 points à 12-19 aux tirs dont 9-14 derrière la ligne à trois points. Il a été bien épaulé également par Shawn Long et Aaron Harrison tous deux à plus de 20 points.
Cependant, intéressons-nous à la performance du triple vainqueur du Dunk Contest de la NBA.
Robinson a fini le match avec trois petits points à 1-8 aux tirs. Durant ses 18 minutes de jeu, le meneur de proche n’a jamais manqué de motivation et d’entrain sur le terrain. Que ce soit en défense ou en attaque.
En oubliant plusieurs erreurs grossières sur les écrans en défense ou attaque sur sa sélection de tirs et quelques passes mal ajustées, Robinson n’a pas flanché et a foncé dans la raquette pour attirer les intérieurs adverses et pouvoir ainsi servir ses intérieurs. Il s’est battu pour bon nombre de rebonds et a eu une bonne vision en défense pour réaliser couper les lignes de passes. (3 interceptions au total).
Cependant, cela reste encore difficile à juger. Il ne faut pas oublier que c’est son premier match chez les Delaware 87ers, une nouvelle équipe, une nouvelle structure. Il manque encore d’automatismes avec ses coéquipiers et doit naturellement retrouver le rythme d’un rencontre de haut niveau.
A suivre.
]]>Les départs de Mike D’Antoni qui a retrouvé une place de head coach, six mois après avoir rejoint les Sixers en tant qu’associate head coach de Brett Brown, Will Weaver qui après avoir quitté la Pennsylvanie pour suivre son épouse à New York serait, selon les sources de Keith Pompey, un sérieux candidat pour intégrer le coaching staff de Kenny Atkinson chez les Nets, et de Sean Rooks, contraignaient les Sixers à procéder à une vaste revue de personnel.
En quête d’un assistant expérimenté, Brett Brown a dû composer avec le refus de P.J Carlesimo de renouer avec la vie d’un coach NBA et ses sempiternels déplacements. C’est donc par l’entremise de promotions et de réaffectations en interne que le coaching staff a subi, ce qui doit être la première étape d’une refonte plus vaste.
Jusqu’alors head coach des Delaware 87ers, Kevin Young a été promu au sein du coaching staff de Brett Brown où il devrait occuper les fonctions jusqu’alors dévolues à Will Weaver. Assistant de Kevin Young dans le Delaware, John Bryant rejoint également les Philadelphia 76ers où il succèdera à Sean Rooks dans le rôle d’assistant coach en charge du développement des joueurs intérieurs.
Parallèlement, Gene Burroughs, l’entraîneur spécialiste du shoot des 76ers prendra les rênes des Delaware 87ers.
]]>Pour son retour sous les ordres de Kevin Young, il a gratifié les rares observateurs d’une solide prestation sur le parquet des Santa Cruz Warriors (23 points, 8 rebonds) avant de réaliser un nouveau carton offensif face aux Fort Wayne Mad Ants lors de la large victoire des 87ers (116-98) avec 40 points (à 16/23 dont 3/5 à longue distance), 13 rebonds, 2 interceptions.
Utilisé au poste de pivot, il a notamment profité des offrandes de Russ Smith, auteur d’un triple-double (20 points, 16 passes, 13 rebonds) en l’absence de Baron Davis.
Les deux prospects profitent des départs de Jordan McRae (Cavaliers) et de Sean Kilpatrick (Nets), désormais titulaires d’un contrat NBA courant au-delà du présent exercice.
Les quatre joueurs ont réalisé une partie à 45 points ou plus avec les Delaware 87ers cette saison. Une première dans la courte histoire de la Ligue de développement.
]]>
Alors que Jordan McRae réalisait ses débuts avec les Cleveland Cavaliers après être brièvement repassé par le Delaware au sortir de sa première expérience en NBA chez les Phoenix Suns, l’intérieur issu d’UNLV s’offrait sa meilleure prestation de basketteur professionnel.
Face au Canton Charge, finalement victorieux 125-120 des 87ers, l’ailier fort de 20 ans a établi la troisième meilleure marque au scoring de la Ligue de développement cette saison. Avec ses 45 points inscrits en 26 tirs (19/26 dont un appréciable 4/6 à trois points) agrémentés de 14 rebonds, 3 interceptions et 2 passes, Christian Wood se place derrière deux anciens Sixers, Jordan McRae et Elliot Williams et à égalité avec un autre coéquipier chez les Sevens, Sean Kilpatrick.
In the @NBADLeague this year, #87ers have recorded three of the highest single-game point totals. pic.twitter.com/ugQN1jwmLn
— Delaware 87ers (@Sevens) February 29, 2016
Or ces trois joueurs ont, à la suite de leur carton offensif, obtenu un sésame pour la Grande League, Elliot Williams chez les Grizzlies, Sean Kilpatrick chez les Nuggets et Jordan McRae chez les Suns puis chez les Cavaliers.
Coupé le 4 janvier dernier pour faire de la place à Elton Brand, Christian Wood s’est mis en exergue dans la Ligue de développement alors que les Sixers disposent d’une place disponible dans leur effectif suite à la signature de JaKarr Sampson à Denver et que les opportunités d’atteindre le salary floor sur le marché des waivers s’amenuisent.
Christian Wood a exhibé son profil d’ailier fort moderne, capable de protéger le cercle et d’étirer les défenses adverses, la veille du limogeage du premier choix de la draft 2013, Anthony Bennett. Les Raptors préférant au Canadien, peu utilisé en NBA comme en NBADL, l’expérience d’un Jason Thompson, acquis puis transféré par les 76ers cet été et qui venait de faire les frais de l’arrivée d’Anderson Varejao dans la baie d’Oakland.
Raptors will waive former No. 1 pick Anthony Bennett, sign Jason Thompson. @ShamsCharania reports for @TheVertical. https://t.co/bzW8JoowM4
— The Vertical (@TheVertical) February 29, 2016
Prioritaires sur les waivers en raison de leur bilan, les Philadelphia 76ers ne disposent d’aucune primeur quant à l’avenir de Christian Wood dans la Grande Ligue. A l’instar de Jordan McRae et Sean Kilpatrick, le jeune homme est libre de poursuivre sa carrière NBA, ailleurs qu’en Pennsylvanie.
]]>En préambule d’une soirée qui accouchera de la septième victoire de la saison des Philadelphia 76ers, la seconde face aux Phoenix Suns, Jordan McRae a établi le nouveau record au scoring de la Ligue de développement en inscrivant 61 points face au Canton Charge.
Dans une rencontre remportée 130-123 par les 87ers, Jordan McRae a noirci la feuille de statistiques sans toutefois forcer : 61 points (à 21/34 dont 3/8 derrière l’arc, 16/18 aux LF), 11 rebonds, 7 passes, 2 interceptions et 4 pertes de balle.
Premier joueur à passer la barre des 60 unités, il efface des tablettes un partenaire estival, Pierre Jackson, auteur de 58 points, le 14 février 2014 avec le Idaho Stampede et Tar Rucker, bénéficiaire d’un soir des systèmes des Reno Bighorns (28 mars 2015).
Points | Joueur | Equipe | Date | Nbre matchs NBA |
---|---|---|---|---|
65 | Russ Smith | Delaware 87ers | 23/03/2016 | 27, tous antérieurs à cette performance |
61 | Jordan McRae | Delaware 87ers | 25/01/2016 | 16, tous postérieurs à cette performance |
58 | Pierre Jackson | Idaho Stampede | 14/02/2014 | 0 |
58 | Dar Tucker | Reno Bighorns | 28/03/2015 | 0 |
56 | Manny Harris | Los Angeles Defenders | 8/02/2015 | 89, tous antérieurs à cette performance. |
53 | Morris Almond | UTAH Flash | 30/01/2008 | 38 dont 32 postérieurs à cette performance |
53 | Will Conroy | Albuquerque Thunderbirds | 8/04/2009 | 16 dont 9 postérieurs à cette performance |
52 | Osiris Eldridge | Bakersfield Jam | 11/12/2001 | 0 |
52 | Kenny Hayes | Maine Red Claws | 4/03/2012 | 0 |
Drafté en 58ème position lors de la draft 2014, stashé en Australie puis affecté aux 87ers, l’arrière de 24 ans n’avait su convaincre Sam Hinkie lors des Summer Leagues. A l’instar de J.P Tokoto, il avait forcé la main du décisionnaire en apposant sa signature sur la required tender offer soumise par la franchise afin de conserver le bénéfice de ses droits NBA.
En paraphant ce contrat, Jordan McRae s’invitait au training et plaçait les Sixers face à l’alternative de l’intégrer au roster du season opener ou de le couper et ainsi perdre l’usufruit de ses droits quant à une carrière dans la Grande Ligue.
De retour aux 87ers qui détiennent ses droits dans la Ligue de développement, Jordan McRae n’a cessé de conforter le constat dressé à l’issue de sa première expérience de joueur professionnel : trop limité pour la Grande Ligue, faute d’une qualité d’élite qui lui permettrait de satisfaire un rôle bien précis, il est « trop » talentueux pour végéter en NBADL.
Depuis le début de saison, il a dû composer avec Sean Kilpatrick puis Russ Smith dans le backcourt, tout en maintenant le même niveau d’efficacité. Cinquième meilleur scoreur de la Ligue, avant cette rencontre, (23,1 points à 45,2% mais seulement 31% à trois points, 5,2 passes, 3,6 rebonds, 1,7 interception), McRae se montre plus à l’aise dans le rôle de second créateur qu’il ne le fut lors de ses décevantes Summer Leagues sans que ses progrès en la matière n’esquissent un avenir de meneur de jeu ou ne le tiennent éloigner d’une appétence trop prononcée pour les pertes de balle.
Jordan McRae est un des principaux artisans de la progression des 87ers. Ses 61 points en une rencontre sont le point d’orgue de sa saison et l’accomplissement le plus identifiable de sa jeune carrière. Mais cette performance ne renseigne en rien sur les progrès du jeune homme. Face à une adversité limitée qu’il s’agisse de la NCAA, de la Ligue Australienne ou de la NBADL, Jordan McRae est un scoreur prolifique. Sa prestation du soir en atteste. Face aux défenses de D-League, en perpétuels ajustements, Jordan McRae est capable de pénétrer et de provoquer la faute où son taux de réussite lui permet de magnifier ses productions statistiques. En revanche, dès que l’adversité prend en consistance, sa qualité de dribble médiocre l’expose à de récurrentes pertes de balles et son manque de puissance l’empêche de conclure après le contact.
Cette victoire arrachée face à l’équipe affiliée des Cleveland Cavaliers permet aux hommes de Kevin Young de revenir à quelques encablure des Winchester Knicks au sommet de leur division et les rapproche encore davantage d’une première accession en post-season. Importante pour son équipe, la prestation à 61 points de Jordan McRae, pas plus que son appréciable saison, ne semble suffisante pour lui ouvrir les portes de la NBA, a minima chez les Philadelphia 76ers qui ont pu consolider leur connaissance du prospect.
L’ouverture de la saison des contrats de 10 jours a d’ors et déjà donné lieu à une conséquence vague de mouvements dont Jordan McRae a été éconduit. A ce stade de l’exercice dans la Grande Ligue, les franchises jètent leur dévolu sur des joueurs de rôle, susceptibles de densifier leur rotation ou de palier la défection d’un joueur blessé.
Rares sont celles qui escomptent encore trouver la perle rare, le talent caché passé sous les radars des 29 autres franchises. Rares sont les franchises à se comporter sur le marché des contrats de 10 jours, comme les Philadelphia 76ers de 2013-2014.
Les Robert Covington et les Hassan Whiteside ne pullulent pas aux quatre coins de la NBDL et à défaut de prototype de « 3 and D », les bureaux exécutifs privilégient des joueurs efficaces dans l’un ou l’autre des secteurs.
A cet égard, les arrières appelés pour des contrats de 10 jours sont tous bien plus efficients à longue distance que ne l’est Jordan McRae (en dépit d’une longueur de bras qui lui offre un haut point de relâchement, la mécanique de McRae pâtit de prises d’appuis imparfaites qui l’empêchent de trouver le confort de la routine), qui ne se distingue pas, en dépit des attributs physiques adéquats (grande envergue pour un second arrière, vitesse latérale satisfaisante), par sa défense tant individuelle que collective.
Le meilleur scoreur de la ligue de développement, un autre ancien Sixer, Elliot Williams ne parvient pas à s’établir en NBA en dépit de l’obtention régulière de contrats de 10 jours. Après l’expiration du contrat offert par les Grizzlies, l’arrière a inscrit 36 puis 48 points avec les Santa Cruz Warriors.
De la même manière, Sean Kilpatrick a écumé les contrats de 10 jours l’an passé avant de revenir aux 87ers et de s’établir comme un des joueurs les plus efficients de la Ligue de développement. Récipiendaire d’un second contrat de 10 jours chez les Nuggets, Kilpatrick qui, à 26 ans, n’est plus tout à fait un jeune joueur, peut compter sur l’efficacité (passagère?) de son shoot à trois points pour espérer jouer les utilités dans le Colorado jusqu’au terme de la saison.
Erik Green, signé par le Jazz n’est autre que le shooteur à longue distance le plus fiable. Il est aussi le joueur que les Nuggets avaient choisi avec le choix 46 qu’ils avaient reçu dans le cadre du trade down du choix 27 avec lequel, le Jazz sélectionna un certain Rudy Gobert.
Jusqu’à présent, les franchises NBA n’ont guère étaient dupées par ces performances d’un soir au scoring (cf : tableau). Prolifique tant en Australie qu’en D-League, Jordan McRae mérite paradoxalement plus de considération que ce simple record. Les franchises NBA qui offriront un contrat de 10 jours à Jordan McRae à compter du 27 janvier verront peser sur leur organisation le soupçon de la vacuité de leur département scouting affecté à la Ligue de développement.
Ndlr : Cet article était en cours de rédaction lorsque Shams Charania a révélé les intentions des Phoenix Suns d’offrir à Jordan McRae un contrat de 10 jours suite à l’expiration de celui de Lorenzo Brown.
Contrairement à Pierre Jackson et Dar Tucker qu’il prive du record de points inscrits en une partie de NBADL, Jordan McRae a profité de cette soudaine attention médiatique pour s’offrir une première expérience dans la Grande Ligue.
Suns are planning to sign Delaware's Jordan McRae to a 10-day contract, league sources tell Yahoo. McRae scored D-League record 61 points.
— Shams Charania (@ShamsCharania) January 28, 2016
La destination n’est pas anodine. Les Phoenix Suns 2015-2016 se sont engagés dans une gestion des contrats de 10 jours analogue à celle implémentée en Pennsylvanie lors du premier exercice hinkien. Bryce Cotton, Lorenzo Brown et Corey Jefferson ont d’ors et déjà bénéficié de ces contrats sans qu’aucun ne parviennent à obtenir un contrat jusqu’au terme de l’exercice.
L’opportunité pour les Suns de tester Jordan McRae au sein de leur effectif doit certainement davantage au timing de cette sempiternelle rotation de personnel qu’à la réalisation de ce record. Le contrat de Lorenzo Brown venant d’expirer, une place se libérait pour un nouvel intérimaire.
De ce grand recyclage de joueurs, les Philadelphia 76ers n’ont déniché aucune pépite. En mobilisant, dix huit mois après les Sixers, la même gestion du personnel et des places disponibles dans le roster, parfois avec les mêmes joueurs (Lorenzo Brown, Jordan McRae…), les Suns s’offrent l’opportunité de mettre à mal les compétences de Sam Hinkie en matière de détection de talents et de priver les 87ers d’une de leur meilleure arme, au risque de perdre leur temps.
En inscrivant 61 points dans une seule rencontre, en s’établissant comme le détenteur du record au scoring de la seconde ligue américaine, Jordan McRae s’est assurément fait un nom qu’il conviendra de monnayer loin de la NBA, en Europe, ou en Chine et ce d’autant plus aisément que les Suns lui ont offert le statut de joueur passé par la NBA. Comme Casper Ware.
]]>En effet, jusqu’à présent les 76ers n’avaient utilisé qu’un seul (Jordan Railey) des quatre statuts de joueur affilié qu’autorisent désormais les règlements de la Ligue de développement. Présent lors du training camp des 76ers, Christian Wood remplit les critères pour être éligible à ce statut qui confère aux 87ers les droits exclusifs sur sa carrière en NBDL, en dépit de sa courte expérience dans la Grande Ligue.
Sous les ordres de Brett Brown, l’ancien d’UNLV était utilisé en fond de rotation. L’émergence de Richaun Holmes et le retour de blessure de Carl Landry limitaient d’autant plus ses perspectives de temps de jeu dans la Grande Ligue. Ainsi, le prospect n’avait ainsi eu le droit qu’à 10 minutes en NBA lors du mois de décembre.
Sa carrière avec les 76ers se résume à 14 apparitions sur le parquet au cours desquelles il présentait des moyennes de 3,6 points, 2,3 rebonds, 0,4 contre et 0,4 interception en 8,1 minutes.
Son match face au Thunder demeure sa meilleure performance dans la Grande Ligue.
Non drafté à sa sortie de l’université, Christian Wood n’est pas prêt physiquement pour la NBA. Il poursuivra son développement dans le giron de la franchise, chez les 87ers, mais n’est désormais plus aucunement lié contractuellement aux Philadelphia 76ers.
En onze sorties avec les Sevens, Christian Wood affiche des moyennes de 14,1 points, 9,7 rebonds, 1,2 contre et 1 interception.
Afin de faire de la place à Christian Wood, c’est Rysheed Jordan, le combo-guard, sélectionné lors du premier tour de la draft de NBA D-League et éligible à la prochaine draft NBA qui a été éconduit.
]]>Revenu dans le roster des Sixers après la blessure à l’oeil de Nerlens Noel, Christian Wood a été de nouveau assigné chez les Delaware 87ers sitôt ce dernier apte à tenir son rang.
Peu mobilisé par Brett Brown qui lui préfère Richaun Holmes, bien plus consistant physiquement, Christian Wood domine copieusement les débats à l’échelon inférieur. Titularisé à trois reprises lors de ses cinq sorties sous les ordres de Kevin Young, il affiche des productions chiffrées de 19,2 points, 12,6 rebonds et 1,2 contre de moyenne.
Alors que ses coéquipiers recevaient une nouvelle correction face aux Cleveland Cavaliers, Christian Wood s’offrait le premier 20-20 de sa carrière face aux Raptors 905 d’un certain Anthony Bennett. La maladresse de Sean Kilpatrick, troisième meilleur scoreur de la Ligue a finalement causé la perte des siens (105-94) en dépit de la prestation plus qu’aboutie de Christian Wood : 21 points, 20 rebonds, 3 interceptions, 2 contres.
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